Blog_robo_adviseurs)

L'émergence des robots-conseillers

Bolero lance un nouveau service: Matti, un assistant intelligent en investissement numérique qui vous conseille dans la composition et le suivi d'un portefeuille de trackers ou ETF sur mesure. Matti surfe sur la tendance mondiale et croissante du robot-conseil, mais se distingue à plusieurs égards.

22 Apr 2020

Le robot-conseil a été présenté pour la première fois aux investisseurs particuliers il y a déjà dix ans. Comme toutes les grandes tendances technologiques, le robot-conseil est né aux États-Unis. Le premier robot-conseiller américain, baptisé Betterment, a été proposé aux investisseurs particulier à partir de 2010. Des acteurs tels que Vanguard, Schwab et BlackRock ont rapidement suivi. Le marché du robot-conseil grandit à vue d'œil. Selon le cabinet de recherche indépendant Roland Berger, le marché du robot-conseil représentait  386 milliards de dollars investis en 2016. En Belgique, ce secteur en est uniquement à ses premiers balbutiements, mais plus pour très longtemps. Le marché du robot-conseil en  représentait 0,4 milliard d'euros environ de patrimoine sous gestion en 2018, mais Roland Berger estime qu'il augmentera d’environ 57% par an et ce jusqu'en 2023.

Qu'est-ce qu'un robot-conseiller?

Un robot-conseiller est une plateforme en ligne qui a recours à des algorithmes intelligents pour pouvoir constituer et suivre de manière automatisée des portefeuilles d'investissement. La grande majorité de ces algorithmes se fonde sur la « Modern portfolio theory » publiée en 1952 par le lauréat du prix Nobel Harry Markowitz.

L’élément central de cette théorie est l'investisseur rationnel. L’investisseur rationnel est un investisseur qui n'accepte une volatilité ou un risque plus important qu'en échange d'un rendement attendu plus élevé. Pour Harry Markowitz, la diversification est le moyen par excellence de limiter risque et volatilité. Le lauréat du prix Nobel estime que le portefeuille le plus efficient combine la volatilité la plus faible possible et le rendement escompté le plus élevé possible.

Quasiment tous les robots-conseillers incluent dans leur portefeuille des ETF également appelés trackers. Cela n'est pas anodin, en effet, les ETF offrent une manière bon marché de bien diversifier le risque et sont également facilement négociables. Un autre avantage est la faiblesse des frais de transaction puisque les robots-conseillers tentent bien entendu d'être les plus efficients possible en termes de coûts car les frais érodent le rendement. Les robots-conseillers cherchent aussi à démocratiser l'investissement, à le rendre aussi accessible que possible. Plus besoin d'un important patrimoine pour mériter l'attention d'un conseiller! Le robot-conseiller est disponible pour tous ceux qui veulent se lancer avec un petit montant dans le monde de l’investissement.

La plupart des robots-conseillers travaillent de manière 'discrétionnaire' ou 'entièrement automatisée': une fois que votre profil d'investisseur a été établi, le robot prend toutes les décisions conformément à votre profil de risque et les exécute automatiquement sans vous demander votre avis. Votre portefeuille est rééquilibré ou ajusté en permanence.

Qui a recours au robot-conseil?

Selon l'étude de Roland Berger, en dix ans, le public cible des robots-conseillers a changé. Les « millenials » et les mordus de l'informatique de la première heure ont été remplacés par les plus de quarante ans hautement qualifiés, des hommes pour la plupart, connaissant bien le monde de la finance. À l'échelle mondiale, ces individus investissent en moyenne 19 000 dollars/euros dans des plateformes de robot-conseil. Selon l'étude de Roland Berger, le patrimoine moyen investi par les clients belges dans le robot-conseiller s'élève actuellement à 9 000 euros.

Les investisseurs plus aisés investissent en général davantage de capitaux dans le robot-conseil. Ceux qui choisissent le robot-conseil comme méthode d'investissement possèdent souvent aussi d'autres investissements. Les investisseurs combinent facilement plusieurs méthodes d'investissement. 

Tous les robots ne se valent pas

Même si Matti surfe sur la tendance croissante du robot-conseil, l'assistant intelligent en investissement est tout de même un brin différent.

Comme la plupart des autres robots-conseillers, Matti se fonde sur un algorithme basé sur la « Modern portfolio theory » qui a remporté le prix Nobel, mais l’applique avec quelques nuances de taille.

  • La data team de KBC a affiné la théorie de portefeuille moderne et fait en sorte que Matti recherche toujours une composition de portefeuille à la volatilité la plus faible possible.
  • Avec Matti, vous pouvez définir vous-même certaines préférences personnelles pour votre portefeuille. Vous pouvez accentuer l’investissement dans un secteur en particulier qui vous tient à cœur tel que le développement durable ou la santé par exemple.
  • Matti n'apporte lui-même aucun changement à votre portefeuille sans votre aval. Vous décidez toujours si vous suivez ses conseils ou non. Matti ne travaille donc pas de manière entièrement automatisée ou discrétionnaire, vous gardez toujours le denier mot. Et ça c’est important! Non?